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Comment écrire ses scènes ? (Partie 3)




Scènes d’actions

 • Qu’est-ce qu’une scène d’actions

Une scène d’actions est un enchainement de faits, de mouvements qui fait vivre le roman. Cela lui confère du suspense. Il y a plusieurs formes pour une scène d’action : combat, dispute, scène d’amour… Une scène d’action est la réalisation d’une volonté (la vôtre et celles de vos personnages). Le personnage doit prendre une décision qui va bouleverser la suite du récit.


Il faut alterner les scènes d’actions avec de la description, l’introspection, le dialogue… car trop de scène d’actions va « étouffer » le lecteur, il lui faut un peu de calme de temps en temps.


  Les questions à se poser pour une scène d’action :

 - Quels sont les enjeux de la scène ?

 - Quelles sont les conséquences qui vont découler de cette scène d'action ?

 - Quels sont les personnages concernés ?

 - Comment va évoluer l’histoire après cette scène ?

 - Combien de temps de récit se déroule-t-elle ?

 - Sont-elles vraiment indispensables à la compréhension de l’histoire ?

 - Peut-on leur donner plus d’impact ?


 • Comment écrire une scène d’actions ?

Il faut accorder de l’importance aux 5 sens, tout comme lors d’une description, tout comme les émotions. C’est d’ailleurs en mettant l’accent sur les sentiments et sensations des personnages que la scène d’action prendra tout son rôle et n’en sera que plus riche. Il faut pour cela bien choisir son vocabulaire (verbes, adjectifs.)


Pour situer l’action, il faut être capable pour le lecteur de vivre la scène, pour cela il faut placer la scène dans le temps et l’espace. Il faut donc avoir une vision de l’arène de la scène d’action. Les personnages peuvent interagir avec le décor pour ancrer l’action dans la réalité.


Pour écrire cette scène d’action, les phrases courtes sont à privilégier, comme les verbes d’actions (éviter faire), utiliser la voix active. On peut toutefois ajouter de brèves descriptions avec des phrases plus longues. Les dialogues doivent aussi être limité, brève et direct.


Pour écrire une scène d’action, il est important de bien gérer le rythme des actions pour laisser « reposer » le lecteur de temps en temps. Une scène d’action trop longue, trop lente ou trop chargée va lasser les lecteurs. Avant de l’écrire, il est important de savoir combien de temps va durer la scène. Les changements de rythmes donnent du relief au récit et évite la monotonie du texte.


Il faut aussi gérer le rythme des émotions et sensations des personnages (et des lecteurs). N’hésitez pas à jouer sur la variante des émotions que le personnage va ressentir au cours de la scène, du chapitre et de tout le livre. L’idée est aussi que le lecteur se demande si le personnage va s’en sortir ou non.


En premier lieu, vous devez faire monter la tension avant l’action, en rappelant les enjeux de la scène d’action, ce que les personnages ont à gagner ou à perdre. Vous devez construire le suspense. Rappeler aussi les objectifs des héros, qui les pousse à agir.


Les gestes et les pensées du personnage sont important pour l’ambiance de la scène, mais ne pas négliger les détails physiques pour autant.


Le protagoniste doit agir et se lancer dans l’action, ou la subir. C’est un moment intense où l’empathie se renforce, c’est un instant privilégié entre le personnage et le lecteur, c’est là qu’il le découvre au cœur du danger, où il doit être à la hauteur des attentes du lecteur.


A la fin de la scène d’action, il faut retourner au calme et décrire l’état des personnages, leur mérite. Le rythme doit être ralenti avec des phrases plus longues et plus de descriptions ou d’introspections.


Si vous écrivez pour un public plus jeune, pensez à revoir le niveau de violence, l’intelligence et la « méchanceté » des méchants, le suspense afin de ne pas trop faire aux plus petits, et le rythme des actions, évitez les longueurs pour les plus jeunes. Privilégié les phrases courtes, des actions brèves, des descriptions rapides et des situations claires.


Le séquencier est un document synthétique qui va rassembler les informations essentielles de toutes vos scènes. Le format, le plus intéressant est un tableau. Cela permet aussi de gérer l’enchainement des scènes et des chapitres mais aussi de l’intrigue et des intrigues secondaires.





 Scènes d’action :

 • Scène de Combat

Une scène de combat doit servir l’intrigue et ne pas faire que du « décor »., ou d’apporter de la violence à votre récit. Ces scènes permettent de faire évoluer le personnage ou l’intrigue ou les deux, de mettre en valeur un enjeu scénaristique.


Cela va notamment servir à approfondir la psychologie ou le caractère d’un personnage (montrant son courage ou sa lâcheté, son intelligence et sa stratégie. Ces scènes peuvent aussi permettre de faire gagner aux personnages des valeurs, des compétences… ou bien les perdre.


Pour le langage et le vocabulaire, il doit correspondre au ton de votre livre mais aussi à votre public dans le cas de roman jeunesse par exemple. Il ne faut pas non plus faire de la violence pour de la violence, ou minimiser des scènes gores.


Concernant les détails scénaristiques, vous devez rester cohérent par rapport aux capacités de vos personnages (la surpuissance n’est pas intéressante à lire). Il faut aussi rester en accord avec la situation de votre scène de combat (ça fatigue de se battre, par exemple... ), aux lieux du combats et le moment aussi.


Attention aux points de vue, les changements de narrateur ou la focalisation peuvent perdre le lecteur dans la scène de combat. La scène de combat n’a pas non plus besoin de durer des pages et des pages… laisser reposer vos personnages et les lecteurs.


 • Préparer une scène de combat.

La façon de préparer la scène est propre à chacun, mais je conseille quand même de faire une frise chronologique des évènements, du combat, ou bien établir un tableau pour présenter les actions des personnages (qui fait quoi, quand et où ?). Le mieux est de faire les choses dans l’ordre pour ne pas perdre le lecteur dans la scène de combat.


Penser aux enjeux du combat, que risquent-ils s’ils perdent ? que vont-ils gagner ? que vont-ils perdre ? Réfléchir aussi au rôle de la scène (sa raison d’être dans le récit). Apprendre ou découvrir quelque chose sur le personnage, l’intrigue…


Pensez au vocabulaire. Il existe des mots propres au combat et aux types d’armes. Vous pouvez préparer des fiches de vocabulaire et revoir votre texte à la réécriture pour supprimer les répétitions. Le premier jet reste un brouillon, je le rappelle.


 • Écrire la scène de combat.

 o Préparation : Dans votre récit, vous devez préparer le combat,

Présenter les enjeux (que risquent les personnages ),

Planter le décor avec des descriptions des lieux pour éviter à le faire durant la scène de combat.

Mettre en place l’ambiance du combat, leur pensées… et mettre en place le dialogue avant le combat.

Il s’agit du calme avant la tempête.


 o Le combat : Lors de l’écriture du combat,

Évitez les longues phrases, écrivez des phrases courtes qui se succèdent les unes et les autres.

Utiliser un vocabulaire précis sur le combat, ainsi qu’un champ lexical adéquat.

Les scènes de combat sont de l’action pure (oubliez les descriptions et les pensées des personnages).

Limitez également les dialogues.

Visualisez la scène au ralenti pour la retranscrire avec précision, vous essayez de décrire au mieux les moindres mouvements de vos personnages, leurs actions.

Pensez à tout le corps de votre personnage, et toutes les parties de l’arme utilisé. Pensez aussi aux 5 sens dans votre récit (les épées font du bruit, les odeurs de fumée, de sang… )

Vous pouvez en revanche décrire les sensations des personnages (douleurs, fatigue, ... ) afin de respecter les forces et faiblesses de vos personnages.

Pour le style de votre texte, écrivez à la voix active, la voix passive ralenti la lecture.

Respectez la chronologie de la scène du combat et limitez les rebondissements.

Respectez les règles de votre univers.


 o La fin du combat : Il s’agit de la conclusion du combat.

Prendre le temps de dire ce que les personnages ont gagné ou perdu, de faire le point sur l’intrigue.

Vous pouvez reprendre des descriptions et des phrases plus longues.

Décrire notamment l’état des personnages d’un point de vue physique (fatigue, blessures), mais aussi émotionnel.

Cela peut permettre aux lecteurs de récupérer. Et il est possible de placer un cliffhanger à la fin du chapitre.

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