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Choix du temps, points de vue et statut du narrateur.




POINTS DE VUE

On appelle cela aussi focalisation, il s’agit de la façon dont le récit est écrit par l’auteur. (à ne pas confondre avec le narrateur). L’auteur, la personne réelle qui écrit l’histoire, invente un narrateur qui prend en charge le récit et qui raconte l’histoire.


Il existe trois points de vue :

Point de vue omniscient

Le narrateur omniscient sait tout de la réalité qu’il décrit : il connaît les pensées, les sentiments, les avis de tous les personnages ainsi que les relations qui les lient les uns aux autres, leur passé et leur futur. Le narrateur a la possibilité, dans le cadre de l’action, de se déplacer dans l’espace et le temps. Le lecteur en sait donc plus que les personnages.

Les avantages : Il est possible d’adopter plusieurs points de vie en même temps. On a accès aux pensées des personnages, on peut choisir qui va exposer les faits ou les informations à donner aux lecteurs.  Les descriptions sont plus faciles à décrire sur des points de vue divers.  Ce type de narration est facile à utiliser lorsque l’on débute !

Les inconvénients :   Comme le narrateur sait tout, maintenir le suspense au lecteur peut-être un peu plus délicat. L’identification au héros est limitée.


Point de vue interne

Le narrateur raconte l’histoire du point de vue d’un personnage précis. Il peut s’agir d’un narrateur-personnage (récit à la 1re personne) mais ce n’est pas obligatoire. Le récit peut aussi être formulé à la 3e personne, les événements seront tout de même perçus et interprétés par le personnage. Le narrateur limite sa description à ce que voit, pense, ressent, fait le personnage. Le lecteur en sait donc autant que le personnage.

Les avantages :  Suivre un personnage, et accéder à ses pensées ou émotions, permet une forte identification en particulier quand le récit est écrit sous le « je ». N’ayant pas accès aux pensées es autres personnages, cela permet de maintenir le suspense dans le roman.

Les inconvénients : L’auteur devra donner les informations sur les autres personnages en les montrant à travers le narrateur. Le changement de point de vue, doit être subtilement introduit dans le cas de multiples points de vue. Enfin les scènes globales sont plus difficiles à raconter avec le point de vue d’un seul personnage.


Point de vue externe

Le narrateur est neutre (simple observateur) : il n’est pas impliqué dans l’histoire et il ne connaît pas les pensées des personnages. Il ne donne généralement pas son avis. Nous avons ici affaire à un point de vue extérieur sans interprétation, similaire à une prise de vue réalisée par une caméra. Le lecteur en sait donc moins que les personnages.

Les avantages : L’accès aux pensées est pratiquement inexistant, c’est un bon moyen de faire planer le suspense sur une intrigue. Il est rare toutefois que tout le récit soit en focalisation externe. Toutefois, il est intéressant pour faire des descriptions neutres.

Les inconvénients :  Comme les pensées des personnages doivent être montrées sous formes de gestes, paroles… il est parfois difficile pour un nouvel écrivain de maitrisé cette focalisation.

 

Il est possible d’alterner les points de vue narratifs dans un roman. Chaque point de vue a ses particularités et l’auteur a la possibilité de les adopter selon ses différents besoins.

 

STATUT DU NARRATEUR

Le statut du narrateur : Récit à la 1re personne - Je

Le narrateur prend part à l’histoire qu’il raconte en tant que personnage (narrateur-personnage). Il peut être simple témoin des événements (personnage secondaire) ou bien héros de son propre récit. Il s’exprime dans les deux cas à la 1re personne. Ce mode narratif est limité à la subjectivité du narrateur mais il permet d’avoir accès aux pensées profondes de celui-ci, ce qui facilite le processus d’adhésion et d’identification du lecteur. Le « Je » est difficile à manier car vous ne pouvez pas décrire les pensées des autres personnages, et vous devez vous limiter à celui de votre narrateur, c’est lui qui vit l’histoire.


Le statut du narrateur : Récit à la 3e personne - Il/Elle

Le narrateur est extérieur à l’histoire, qu’il raconte à la 3e personne. Mais il peut intervenir de façon ponctuelle pour faire un commentaire, exprimer un jugement ou un sentiment… Il est alors possible de relever des indices d’énonciation (pronoms personnels, indices spatio-temporels) et des modalisateurs (adjectifs, adverbes, verbes d’opinion, ponctuation…) qui révèlent la présence du narrateur. Le « il » est plus facile à manier pour un début, vous pouvez vos focaliser sur un seul personnage, ou tous les personnages. Toutefois l’effet d’identification est moindre sur le récit. 


Le statut du narrateur : Récit à la 2ème personne - Tu/Vous.

Le narrateur prend part à l’histoire qu’il raconte, en amenant le lecteur au cœur du récit. Il prend à partie le lecteur dans les événements de l’histoire. Il s’agit d’un genre très particulier. Attention, toutefois, il est peu adapter au roman, et risque de s’essouffler sur la longueur. Mais il n’est pas impossible d’écrire des passages du roman pour s’adresser aux lecteurs.


Exercice 1 : Choisir son point de vue et son type de narrateur.

Le mieux que je puisse vous conseillez sur le sujet pour faire votre choix, c’est de tester, d’essayer un point de vue plutôt qu’un autre, ou le type de narrateur, est de voir lequel convient le mieux à votre récit, ou à votre façon d’écrire, où vous êtes le plus à l’aise. Il sera toutefois impossible de faire un récit avec le « je », et un point de vue omniscient (sauf si votre narrateur est Dieu^^)




 

TEMPS DU RÉCIT

Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix dans l’écriture de votre roman au présent ou au passé. Le tout est de rendre cohérent et dynamique l’ensemble de votre récit.


Le temps du récit : Passé 

Dans la norme, le temps des récits et des romans est le passé, lire des histoires au passé est donc normal dans la tête du lecteur.. Passé simple pour les actions, et imparfait pour les descriptions, et permet notamment de créer des panoramas de ce qui se passe, il donne du recul au récit.  Le passé permet une réflexion.


Le temps du récit : Présent

Le présent permet de faire ressentir à vos lectures, une impression de réel, de proximité et de rapidité. L’action se passe en même temps que la lecture.

 

Une fois que vous avez choisi votre temps de récit, garder le tout du long. C’est pourquoi il est important de le choisir avant de vous lancer dans l’écriture de votre roman. Si vous ne savez pas quel temps utilisé, gardez le passé, il reste la norme dans la littérature.


Exercice 2 : Tentez l’expérience d’écrire votre récit au passé ou au présent. Afin de déterminer celui qui vous convient le mieux. Il est possible d’écrire un texte dans un temps de récit et de le transposer dans un autre temps, afin de voir les différences. Et de faire son choix en fonction de ses préférences.

 

IL N’Y A PAS DE MAUVAIS CHOIX DANS LE POINT DE VUE, LE STATUT DU NARRATEUR OU LE TEMPS DU RÉCIT, JUSTE DES DIRECTIONS QU’ON CHOISIT D’EXPLORER OU D’EMPRUNTER. 

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