Les Blocages des écrivains (et des pistes pour des solutions)
- Tchii - Marie MédiaBox
- 7 avr. 2024
- 7 min de lecture

Blocage N°1 : Le manque de confiance en soi
Et si ce que je fais n’est pas assez bien ? Pas assez original ? Pas assez littéraire ? Ai-je vraiment assez de talent pour devenir écrivain ? Au final… à quoi bon ?
1er blocage: Le Manque de confiance en soi
• Et si ce que je fais n’est pas assez bien ?
• Pas assez original ?
• Pas assez littéraire ?
• Ai-je vraiment assez de talent pour devenir écrivain ?
• Au final… à quoi bon ?
« Je ne suis pas assez bon ou doué pour écrire un roman ».
Une pensée négative qui pollue l’esprit lors de l’écriture d’un roman. Il s’agit de l’une des insécurités les plus courante. (Je ne suis pas à la hauteur). L’idée part de la comparaison que l’on peut faire avec tout ce que l’on voit sur Internet. Je ne suis pas aussi bon que « machin », « truc » ou « bidule ». Confronter à l’information, nous sommes connectés et pouvons voir ce que les autres font, dans chaque partie du monde. Nous pouvons connaître tout de leurs vies : leurs voyages, ce qu’ils mangent, leurs objectifs atteints ou à quel point ils semblent heureux à travers leurs publications.
Mais en réalité, ces informations sont biaisées, la plupart du temps, elles nous influencent et renforcement l’idée de se comparer. Pourtant cette pratique n’a pas beaucoup de sens, chacun à son histoire, sa façon d’être, … Les comparaisons ne se font pas sur un pied d’égalité. Donc commencer par cesser de vous comparer aux autres. Pour prendre confiance en soi, il faut pratiquer. Un sportif n’est pas devenu doué dans son domaine en une seule séance. Il faut pratiquer encore et encore. Cela vous donnera confiance en votre pratique d’écrivain. Il faut aussi se rappeler quelques principes de base :
• Le premier jet est un brouillon : Lors de la rédaction de votre roman, prenez juste le temps d’écrire, écrivez sans vous souciez des répétitions, des fautes d’orthographe, des phrases bancales… Une autre étape nommée : Correction viendra pour faire de ce brouillon un roman. C’est dans cette partie, vous devez prendre plaisir à découvrir vos personnages, à apprendre à les connaître. Le premier jet n’a pas besoin d’être bon, ou parfait, juste à être écrit. Surtout ne comparez pas votre premier jet à un roman dans le commerce. Les romans qu’on lit, sont au moins la 5ème, 6ème, 7ème, ou encore plus du premier jet.
• L’écriture est une pratique : Tout comme un sportif qui muscle son corps pour pratiquer sa discipline. L’écrivain doit muscler sa plume pour pratiquer son art. Le talent va venir avant tout du travail de l’auteur. C’est en écrivant encore et encore que vous allez créer et améliorer votre style.
• L’originalité d’un roman n’est pas le plus important : Comme je l’ai déjà dit, toutes les histoires ont déjà été écrite, mais pas avec votre style, votre point de vue, votre vision de monde. C’est cela qui rendra votre roman unique. La construction unique de vos personnages, les émotions que vous transmettrez à l’auteur, c’est en cela aussi que votre roman sera unique.
2ème blocage : La Technique et Page Blanche
• Ça allait bien pour la scène d’avant, mais là ça bloque.
• D’habitude, j’arrive à écrire, mais là, je bloque
• Il manque quelque chose à mon histoire ?
Pour éviter les problèmes techniques et le syndrome de la page blanche, il faut chercher à comprendre ce qui se cache derrière. Car les problèmes techniques ne sont pas anodins, ils peuvent refléter un manque de clarté dans une scène, un chapitre, un personnage…
Ou une peur profonde. Cela peut aussi être une croyance limitante qui s’exprime.

3ème blocage : La Peur.
• Et si les lecteurs trouvent ça inintéressant et mal écrit ?
• Peur de décevoir vous-même ou vos proches.
• Je ne suis pas écrivain, j’ai peur d’écrire.
• Je n’ai pas de motivation pour écrire.
• A quoi ça sert d’écrire ?
• Il y aura des gens pour aimer votre livre.
Cela est une certitude. Il y a aura des gens pour aimer votre histoire, même un peu bancale, avec quelques fautes, parce qu’ils auront « vibrer » avec vos personnages, avec votre intrigue.
Cela étant, tout le monde ne pourra pas aimer votre livre (même J.K. Rowling a des gens qui n’ont jamais lu ou pas aimer ses livres). Vous devez donc vous préparer à cette idée. Mais cela n’aura rien à voir avec votre talent mais avec leurs goûts.
• L’éditeur
J’en parle ici, mais on y reviendra plus tard. Son rôle est de polir votre texte, de travailler avec vous, votre roman de qualité professionnelle. (C’est-à-dire, la meilleure version que vous pouvez donner). Son travail consiste à vous aider à sublimer votre texte, ils ne s’arrêtent pas aux défauts qu’ils savent pouvoir corriger. N’ayez pas peur du "syndrome du débutant"
• Marathon & Montagne.
J’ai suivi quelques formations pour écrire un roman, et j’ai rencontré deux visions, un auteur comparait l’écriture d’un roman à une montagne et l’autre à un marathon. Et bien je dirais que c’est les deux à la fois.
C’est un marathon dans le sens où c’est un travail qui demande du temps de la première idée à l’envoi dans l’édition ou l’auto-édition, il peut se passer des mois, parfois des années. Il est donc normal que votre motivation fluctue selon les jours et les semaines.
Et aussi gravir une montagne, parce qu’il y a des obstacles à franchir, des étapes à entreprendre pour venir à bout de votre roman. Et c’est justement là que réside le secret. Il faut prendre la décision d’aller jusqu’au bout.
Il faut donc apprendre à se connaître, affronter ses peurs, et ne rien lâcher. L’écriture d’un roman est une aventure où on rencontrera des personnages qu’on va aimer ou détester, des situations qu’on va vivre. Et elle vous fera grandir.
Les différentes peurs :
Le perfectionnisme : Chercher la perfection dans ce qui est déjà écrit afin d’éviter d’écrit la suite. Un premier jet est un brouillon, ne cherchez pas à le perfectionner tant que vous ne l’avez pas fini.
Le jugement : On se relie, on se juge… peur de finir son manuscrit, son premier jet. Ne vous relisez pas en cours de route, peut-être les quelques phrases d’avant pour vous remettre dans le bain, mais pas tout.
La précipitation : Se précipiter dans l’écriture sans avoir de plan. Peur que l’inspiration disparaisse. C’est le meilleur moyen de se heurter au syndrome de la page blanche quand l’intrigue arrive dans une impasse.
L’attente du moment parfait : Attendre que les conditions parfaites soient réunies pour écrire. Peur de se confronter au projet. Vous devez créer vous-mêmes ces conditions parfaites et pas attendre qu’elles arrivent.
Les prétextes : Les obstacles qu’on se met soi-même sur sa route pour éviter de se mettre au travail. Réfléchissez à ce qui vous pousse à ne pas vous mettre au travail.
L’hospitalité malhonnête : Accueillir plusieurs idées en même temps, de travailler sur plusieurs projets en même temps et finalement n'en travailler aucun correctement. Essayez de travailler sur un seul projet à la fois.
L’inconfort confortable : Se plaindre d’une situation inconfortable mais que l’on connait plutôt que d’aller vers quelque chose qu’on ne connait pas. Il est toujours intéressant de découvrir de nouvelles choses. Il n’est pas nécessaire de changer de vie pour écrire un roman, mais il est bien d’ouvrir ses horizons. Nouvelles découvertes, visites, … peuvent être faites en famille.
La résistance : Il s’agit d’une forme de statisme. Placer des barrières face à des conseils. Si vous faites lire vos textes surtout dans le cas de bêta-lecteurs, essayez de prendre en compte les avis. Prenez garde aux « oui, mais… » souvent dit par les proches. (Oui, mais tu n’auras pas le temps, … oui, mais tu fais des fautes… ). Essayez de faire attendre votre point de vue sur la chose, que vous tenez vraiment à ce projet.
La disqualification : Syndrome de l’imposteur. « Mais pour qui tu te prends ? ». Mais pour un écrivain, très chère, et je vais finir mon roman.

4ème blocage : La Procrastination
• Je n’ai pas le temps ou l’envie aujourd’hui.
• Parfois j’ai envie d’écrire, mais je me retrouve devant Netflix, les réseaux ou autre chose.
• Je remets à demain l’écriture.
Définition (selon Wikipédia) : La procrastination est une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.
Lors de la création de planning (si vous en faites), essayez de vous y conforter un maximum. Il peut y avoir des impératifs, des imprévus, mais ne faites pas autre chose que vous avez prévu, si vous pouvez faire de ce vous avez prévu.
L’exemple classique : Vous avez prévu d’écrire votre quatrième chapitre de votre roman, sauf que vous n’avez pas envie, vous n’êtes pas inspirée… Alors vous commencez à faire autre chose, vous travailler sur un autre roman, vous faites quelques recherches… Voici la procrastination. Celle-ci et d’autant plus retorse qu’elle est « déguisée », elle vous donne l’illusion d’être productif, alors que le « vrai travail » n’avance pas. Votre quatrième chapitre n’est pas écrit à la fin de la journée. Et pourtant, vous n’avez pas de raison valable de ne pas vous mettre au travail.
Qu’est-ce qui se cache derrière la procrastination ?
• Le sentiment de stagnation puis d’anxiété.
Quand on commence à procrastiner on ressent un sentiment de stagnation, on n’avance plus dans ses projets, ce qui cause de l’anxiété, puis cela nous empêche de nous remettre au travail, et finalement on abandonne ce projet. Ce qui est bien dommage. Vous avez décidé d’écrire ce roman. Vous devez vous mettre au travail.
• Ce n’est pas un problème de temps.
La première excuse qu’on donne, c’est qu’on n’a pas le temps d’écrire. Mais c’est faux. Les émotions qui se cachent derrière la procrastination sont nombreuses, mais nous pouvons en citer quelques-unes : l’angoisse contenue, l’inquiétude, la peur, le besoin de bien faire, la peur d’échouer …
Vous devez donc identifier la cause derrière cette habitude : De quoi ai-je peur ?
- D’échouer, de ne pas être à la hauteur.
- De réussir, et oui, cela peut être une peur tout à fait légitime.
- D’écrire, vous êtes fasse un chapitre difficile émotionnellement pour vous (ou vos personnages).
Vous devez identifier cette peur et trouver un moyen de la contourner, de la faire taire
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