Comment faire son plan ? Retrouvez Tableau de scène en cadeau
- Tchii - Marie MédiaBox
- 7 avr. 2024
- 9 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 juin 2024
La méthode et les étapes.

1. Tri des idées. A ce stade de votre écriture, vous avez noter un tas d’idées dans votre carnet, ou un « millier » de post-it suivant la méthode que vous avez choisi. Maintenant il faut faire le tri, et les classer pour savoir dans quel ordre, ils vont apparaitre dans le roman.
Exercice 1 : Commencez par relire touts vos idées, dégageant les idées fortes, les moments qui vous semblent les plus intenses dans votre histoire. Une fois vos idées fortes trouvées, éloignées celles qui vous semblent trop éloigné. (Ex : vous avez décidé de raconter la vie d’un poisson, éviter d’ajouter un fantôme dans votre histoire. Les thématiques en sont trop éloignés. Par contre si vous cherchez un « méchant » pour votre poisson, un oiseau sera plus indiqué). Le choix peut être difficile à le faire, mais il faut le faire, afin de pouvoir construire un récit cohérent. Vous pouvez toutefois conserver vos idées pour les utiliser dans une autre livre, un autre projet. Je n’ai jamais jeté une seule idée, elles sont toutes classées dans un fichier, et je pioche dedans dés que je peux. Vous pouvez ainsi constituer une « bible » d’idées. Donc nous avons fais le choix de nos idées, on sait que ceci et cela vont rencontrer dans notre histoire, mais comment en déterminer l’ordre. Votre roman doit monter en suspense, les étapes pour atteindre le sommet pour votre héros doivent être de plus en plus dures, mais lui doit être aussi de plus en plus « fort ». Celui qu’il était au début de votre histoire n’aurait jamais pu réussir l’épreuve de fin.
Exercice 2 : Donc vous devez classer vos idées selon leur intensité. Un peu comme un escalier. Il monte, il monte afin d’atteindre le climax, qui est l’événement le plus riche en émotions, intensités, combat… Le moment où le héros affronte le méchant, celui où le policier arrête le criminel, celui où les amoureux vivent le moment le plus fort de leur histoire...
2. Création du plan
Donc pour créer votre plan, vous allez suivre un schéma narratif, il peut servir notamment de squelette sur lequel bâtir votre histoire.
Rappel du schéma narratif de base :
> Scène Initiale / Incipit
> Élément Perturbateur
> Péripéties
> Climax / Situation finale
> Dénouement
Ce qui peut vous aider dans la planification de votre roman.
> Les codes et tropes du genre dans lequel vous voulez écrire. Ce sont des spécificités du genre de votre récit aux quels il faut penser.
> Les autres romans. Vous pouvez vous inspirer des autres romans et voir comment ils ont structuré leurs récits. Il faut aussi un rythme à votre roman, j’ai parlé d’escaliers quelques lignes plus haut, mais la taille des marches n’a pas besoin d’être uniformes. Au contraire une « marche » plus haute que les autres apportent des moments forts au récit, à votre histoire, dosez les rebondissements. Alors que les « marches » plus petites peuvent être des moments de repos pour votre héros, l’occasion de revoir ce qui a été accompli, d’approfondir une relation avec un autre personnage… Ces moments plus ou moins intenses doivent s’étaler tout le long du roman pour arriver au Climax qui est son apogée.
Exercice 3 : Dans chaque partie du récit (situation initial, élément perturbateur… ) déterminer les événements, actions qui auront lieu dans chacune d’elle. Dans la plupart des cas, la situation initiale présente le héros, qui il est, où il vient, ce qu’il fait. Vous pouvez faire une liste d’éléments que le lecteur doit savoir sur votre personnage au début de votre histoire. L’élément perturbateur va venir bouleverser son monde, et rompre cet équilibre de vie, cela peut être une rencontre, une catastrophe naturelle ou non, une révélation, une disparition, un enlèvement, un meurtre…
Dans les péripéties, c’est là que vont se jouer les scènes les plus importantes de votre roman. Vous pouvez le présenter sous la forme d’une frise chronologique plus ou moins élaboré. Vous pouvez aussi faire une « simple » liste par parties ou actes du récit… Le climax marque l’intensité du roman, la situation finale, le moment où le héros affronte sa force antagoniste (le « méchant »). Il doit être intense, riche en émotion, avec un rythme soutenu. C’est la confrontation finale. Dans cette dernière partie, vous devez aussi répondre à toutes les questions que vous avez posé au cours de votre récit. Le héros est sur la dernière « marche de l’escalier », mais le « méchant » le pousse pour le faire tomber, il doit se battre pour atteindre le sommet. Le Dénouement, il s’agit de la fin. Il doit assez court, le temps de présenter le nouvel environnement/équilibre de votre héros. Cette dernière touche d’émotions est celle que le lecteur aura à la fin de votre récit, elle doit donc marquer et être intense.

3. Peaufiner le plan
Maintenant que vous avez établi votre plan, il faut équilibrer les événements, et dynamiser les scènes, et d’harmoniser le tout.
Exercice 4 : Prenez un peu de hauteur avec votre plan, et essayer de trouver les éventuelles incohérences dans le récit. Alterner les types de scènes, et d’émotions, pour susciter les lecteurs. Pour « contrôler » les scènes, voici quelques questions à se poser.
> Est-ce que mes idées/scènes servent mon intrigue, ou une intrigue secondaire en lien avec un personnage, ou un thème de mon roman.
> Est-ce qu’il y a une progression dans l’apprentissage de mon héros (cela peut être un apprentissage magique, mais aussi émotionnelle, ou au cours d’une enquête policière).
> Attention au « milieu » du roman, qui peut être mou, et manquer de rebondissements. Donc vous ne devez pas manquer de péripéties.
> A la fin du roman, est-ce que j’ai répondu à toutes les intrigues que j’ai ouvert dans mon roman. (Intrigues principales et secondaires).
4. Structurer les chapitres
Bon j’ai réussi à mettre mes idées en ordre, et bien maintenant, il faut structurer ou planifier ses chapitres. Mais comment faire ?
Donc le roman doit être « découper » en chapitres. Ils n’ont pas de tailles précises, certains auteurs les font courts, d’autres longs, d’autres alternent leurs tailles. Certains préconisent de les faire plus ou moins de la même longueur. Je dirais que le mieux est de les faire en fonction du rythme de votre roman.
Les chapitres doivent s’inscrire dans une dynamique, où chacun d’eux à un rôle à jouer dans l’intrigue, apportant un élément de plus, pour atteindre la résolution du problème impliquant le héros. Ils doivent aussi être liés les uns aux autres, comme une longue chaîne. Les « marches d’un escalier » reliées les uns aux autres. Ils font monter sur une marche pour accéder à la suivante et ainsi de suite.
Le chapitrage de son histoire permet de répartir les moments forts tout au long du récit. Vous pouvez établir une fiche de route par chapitre, cela peut être seulement de quelques lignes, ou alors plus élaborer avec un plan de scène.
Le plus important est de répondre aux questions suivantes dans vos lignes.
> Qui est (sont) le ou les personnages présents dans le chapitre ?
> Où se situe l’action, et quand, à quel moment ?
> Que se passe-t-il dans le chapitre ? Quelle est l’action principale ?
> Ce chapitre permet-il de développer un personnage ou les relations entre eux ? Faire avancer l’histoire ?
> Quelle est l’émotion principale de mon chapitre ? L’ambiance du chapitre ? Que va ressentir le personnage (ou les personnages), mais surtout le lecteur ? Comment je peux rendre ce chapitre passionnant, et donner envie de lire la suite.

5. Constituer les scènes
Si vous avez choisi d’élaborer votre roman scène par scène, je vous invite à suivre ces quelques lignes pour savoir comment préparer vos scènes. Pour ce qui est de la rédaction des scènes en elle-même, nous y reviendrons dans un autre module de la formation. Donc il s’agit là de savoir ce qui va se passer dans les scènes.
Qu’était-il possible de faire avec les scènes de son roman ?
Il est tout à fait possible de « mélanger » les scènes, notamment dans le cas d’un roman à plusieurs intrigues. Dans mon roman, j’ai écrit l’histoire de deux personnages qui vivent des aventures d’un côté et de l’autre, chacun leur tour, dans le même contexte temporel. Cette technique permet de dynamiser le récit, et de susciter l’intérêt du lecteur. (Il se sent frustrer de ne pas revoir son personnage préféré). Toutefois pour ne pas perdre de vue les scènes, il est plus judicieux d’écrire toute la scène avec le personnage X, et toute la scène avec le personnage Y, et de faire les mélanges par la suite. Comme un film, où les acteurs tourneraient toute la scène, mais qu’au montage, elle serait coupée, pour être entrelacée avec une autre. (Les feux de l’amour, ou plus belle la vie, font cela très bien).
Dans une scène, on peut mettre en avant un personnage :
o Son développement. (Quel genre de situation permettra aux lecteurs de mieux connaître le personnage, de montrer son caractère ? Comment peut-on développer les personnages ?)
o Ses relations avec les autres (Quel genre de liens a-t-il avec untel ou untel… Comment vit-il avec les autres ...)
o Son passé (Quel genre d’événements a-t-il vécu qui l’on rendu comme ça ou comme ci...)
On peut aussi mettre en avant un lieu :
o Décrire un lieu, un nouveau lieu qui entre dans votre histoire (comment le rendre vivant ? avec les cinq sens ? Lier le lieu à un événement marquant pour le personnage, ou un sentiment fort).
o On peut aussi développer l’histoire d’un lieu.
Et mettre en avant le thème de son roman :
On peut mettre le thème de son roman en avant grâce à des scènes importants qui sont plus des « cours » pour développer son idée. Un personnage explique par exemple à un autre, un point important de l’histoire.
Et il reste aussi les intrigues secondaires à mettre en avant, et en scène pour apporter une touche plus profonde à son roman.
Il y a donc assez de possibilités pour élaborer de nombreuses scènes autour des personnages, lieux, intrigues secondaires, et thème de son récit.
Comment élaborer une scène ? Les questions à se poser ?
> Qui ? Combien de personnages ?
> Quoi ? Que se passe-t-il dans la scène ?
> Où ?
> Comment ?
> Quand ?
> Pourquoi ? Pourquoi cette scène ? Qu’est-ce que les personnages y ressentent ? Quel est l’intérêt dans le récit.
Alors il est important de répondre à toutes ces questions au cours de l’élaboration de sa scène (peut être adapté pour un chapitre). L’ordre n’a pas d’importance, mais il faut connaître les détails de chaque scène pour l’écriture de la dite-scène.
Vous pouvez décrire dans un résumé tout ce qui s’y passe, qui est présent, ce qu’ils ressentent… Cela peut être fait dans un résumé (plus ou loin, essayer de ne pas dépasser une page), ou bien sous la forme d’un tableau que vous pouvez retrouver dans les ressources du site.
Toutes les scènes doivent se suivre, et s’enchainer les uns aux autres, pour créer un récit cohérent, dans le plan. Lors de la rédaction (ou au « montage »), vous pouvez tout à fait mettre la scène 1 de votre plan, à la fin de votre roman, ou inverser des scènes pour en faire des flashbacks par exemple.
Ce travail vous permet d’avoir une feuille de route à suivre lors de l’écriture de votre roman, afin de ne pas oublier d’étapes, de personnages, ou même d’intrigues secondaires au cours de votre écriture.
Le plan n’est pas intouchable, au cours de l’écriture, vous pouvez ajouter une intrigue, une étape… Vous pouvez tout à fait y revenir pour le modifier. Au cours de l’écriture de mon roman, je me suis rendu compte que mes personnages n’avaient pas de « destination » précise, et errer dans la campagne ou la forêt ne pouvait pas être le cœur de mon roman. Heureusement, ils ont la « chance » de croiser un personnage, qui n’était pas prévu dans le plan au départ.
Exercice 5 : Le tableau des scènes à télécharger et à remplir. (Il peut être adapté pour correspondre à un chapitre) Le PDF est une autre présentation pour vous aider d'avantage.
Après avoir fait la liste des événements de votre histoire, organisez-la de façon chronologique, même si ce n’est pas l’ordre dans lequel, ils vont apparaitre dans votre histoire. Vous pouvez faire deux listes par exemple.
Il est aussi possible que vous ayez des indices, des envies, des scènes particulières dans votre tête. Cela m’arrive souvent, d’ailleurs un personnage tout entier a été crée à partir d’une simple grimace. Prenez le temps de noter toutes ces idées sur papier (ou sur ordinateur).
Dans le tableau, je vous invite à le remplir suivant donc vos idées, intrigues… Prenez le temps ensuite de rééquilibrer le tout. Votre situation initiale ne doit pas être trop longue, votre climax ne doit pas arriver trop tôt…
/!\ Dernier conseil, il est possible de faire le plan étape par étape, au lieu de tout faire d’un coup. Je planifie ma situation initiale et mon élément perturbateur (premier acte) et je l’écris, puis je planifie la moitié de mon acte 2, et je l’écris et ainsi de suite…
/!\ Pour débloquer une situation, ou si vous manquez d’idées. Retourner à votre fichier d’idées, une idée que vous avez mis de côté, peut débloquer la situation. Posez-vous des questions sur ce dont vous n’avez pas encore parler. Et surtout rappelez-vous la question « miracle ». : Et si ? Et s’il y avait un nouveau personnage, un nouveau lieu, s’il se passe ça ou ça…

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