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Marie et Carole.

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Extrait : Il était curieux, après le premier choc, de noter l''effet que la nourriture avait sur eux. Tout d''abord, ils devinrent tristes, et me dirent qu''ils avaient plusieurs fois pensé au suicide. Le charretier, il y avait moins d'une semaine, s''était mis debout sur le pont et avait regardé l''eau passer tout en se questionnant. L''eau, nous confia le charpentier avec chaleur, n'était pas un bon moyen. Lui, d'abord, il le savait, il se débattrait. Une balle était beaucoup plus pratique, mais comment ferait-il pour avoir un jour un revolver, c'était là toute la question. Ils devinrent plus gais au fur et à mesure que le thé chaud arrivait, et commencèrent à me parler d'eux-mêmes. Le charretier avait enterré sa femme et ses enfants, à l'exception d''un de ses fils, qui, devenu homme, l''avait aidé dans son petit travail. Puis le malheur était arrivé. Le fils, qui avait trente-deux ans, était mort de la petite vérole. Juste après, son père eut une forte fièvre et alla passer trois mois à l'hôpital. Ce fut alors la fin de tout. Il sortit de l'hôpital diminué, amoindri, et il n'avait désormais personne pour l'aider. Sa petite affaire se mit à péricliter, il n'avait plus d''argent. Le malheur était arrivé, et la partie était jouée. Il n'y avait plus aucune chance pour un vieillard comme lui de refaire sa vie. Ses amis étaient trop pauvres pour l'aider. Il avait essayé de s'embaucher lorsqu'on dressait les estrades pour la parade de l''anniversaire du couronnement. « La réponse qu''on me faisait partout me rendait presque malade : Non, non, non ! Elle résonnait à mes oreilles le soir lorsque j'essayais de m'endormir, toujours pareille : Non, non, non ! » -- La semaine dernière, il venait de répondre à une petite annonce à Hackney, et quand il a donné son âge, on lui avait répondu : « Oh, vous êtes trop vieux, mon gars, bien trop vieux ! »

 

Plusieurs des oeuvres de Jack London, en particulier les romans animaliers tels Croc-Blanc, paraissent aujourd''hui dans les collections destinées à la jeunesse et connaissent toujours un grand succès. Son oeuvre n'en est pas moins politiquement engagée quand il décrit, par exemple, l'horreur libérale des bas-quartiers de l'est londonien dans Le Peuple de l'abîme. Dans la capitale anglaise, il se déguise en clochard et passe alors trois mois au milieu des ouvriers démunis, des sans-logis et des miséreux. Jack London en tire The People of the Abyss, (Le Peuple de l'abîme), un pamphlet dénonçant la misère croissante provoquée par le capitalisme. London est particulièrement frappé par la misère qui règne dans ces quartiers, par la surpopulation, les salaires ridicules, la famine et les maladies qui causent la mort des pauvres de Londres dans la solitude et la plus grande détresse.

Le peuple de l’abîme de Jack London

0,00 €Prix
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